Objectif Mont Blanc : A quoi bon vivre sans kiffer sa vie ?

    

 Objectif Mont Blanc : Un beau cadeau de 50 ans ! Merci !

Objectif Mont Blanc : Il était sur ma liste de mes rêves.

Un jour aller voir de là haut ce que l’on voit. C’est chose faite!

Ce que j’aime avant tout c’est produire un effort pour atteindre un rêve.

2020, année particulière pour moi avec entre autre cette période de confinement. La date est fixée, depuis novembre dernier. Du 19 au 22 juin, j’ai prévu être à Chamonix, avec ma sœur pour aller en haut de la montagne.

15 jours avant notre départ, les refuges rouvrent, notre guide nous attend.

« Vous êtes prêtes les filles pour l’objectif Mont Blanc ? »

Nous prêtes, euh, comment dire…si nous n’avions pas été confiné, nous nous serions préparées très certainement comme nous nous préparons pour nos trails ; alors là, pas vraiment. Certes nous avons du fond, nous avons couru tous les jours…mais là, il ne s’agit pas de courir, il s’agit d’un Sommet à 4810 m ou le manque d’oxygène coûte à chaque pas, avec un matériel particulier et une méconnaissance de cet environnement.

Après deux jours d’acclimatation à l’altitude et l’apprentissage de gestes importants : crampons, piolet, marche en cordée, attention à la corde qui nous relie, notre ligne de vie…apprentissage de réflexe. Passage de rochers, marche sur crête, c’est l’épreuve du vertige, de son aisance, du faire confiance, se faire confiance et faire confiance à la cordée. Une co responsabilité engagée. Et il en faut, la crête est fine, avec des pentes raides à droite et à gauche, des descentes sur 13 à 20 m attachées à une corde.

Objectif Mont Blanc : Tout ce que nous avons appris va nous servir sur ces deux jours.

La première étape nous amène au refuge du goûter. Ce champignon posé à 3800 m d’altitude est superbe. Nous sommes au dessus des nuages, c’est déjà une joie d’observer ces  nuages se déplacer lentement, dans le plus grand silence.  Simplement regarder ce spectacle m’amène dans ce moment si particulier ou tout s’oublie, ou tout est la. Bienvenue à la vie, et merci au plaisir que j’ai de la savourer.

 

 

Ascension de nuit, à la frontale, à marcher au rythme de son souffle, où se gère l’effort sans se confronter à la performance de l’autre. La seule chose importante est de veiller à sa sécurité, et celle sa cordée, d’ouvrir les yeux et apprécier les instants. Tout ne se photographie pas, mais tout « s’engrame » dans mon corps, dans mes tissus, comme une mémoire indélébile.

4800 m le sommet. Nous y sommes, pas de mots, que des regards, que des accolades, que d’émotion.

Que c’est beau cette immensité, où j’ai à chaque fois conscience  de l’immense chance que j’ai d’en prendre plein les yeux. Cette immensité à perte de vue, où je prends conscience faire parti de ce tout, en sachant aussi que je suis un Petit élément, qui en fait ne décide rien, porté par cette grandeur. La encore ça me rempli de joie.

Le temps n’est plus le même, c’est une parenthèse où tout est vrai, ou je me ressource, je me remplie d’énergie. Cela me renforce dans ma conviction, que ma vie ne se mesure pas au nombre de fois où je respire, mais au nombre de fois où j’ai le souffle coupé. Mais quel « kif de s’offrir ses rêves », de se les rendre accessible dans de bonnes conditions de sécurité et d’adrénaline.

C’est pour moi ça ÊTRE EN VIE, avoir des envies, et aller dans ses envies pour me sentir en vie; aller au bout de ses rêves, produire un effort pour y aller, prendre du plaisir en sachant que ce n’est pas que facile.

Le MONT BLANC c’est oser aller dans son rêve, où l’agitation s’arrête pour être dans le plaisir À L’ÉTAT PUR. Cela renforce ma conviction. A quoi bon vivre sans kiffer sa vie.?