L’engagement, qu’est-ce que cela veut dire ?

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L’engagement, c’est quoi pour toi ? Comment ça marche chez toi ?

Question à laquelle je me suis appliquée à répondre lors de la conférence que j’ai animée durant un séminaire client fin octobre.

Rappelez-vous, je m’étais fait challenger par la personne avec qui je co-animai ce séminaire. Denis Cocquet voulait que je raconte « mes rêves, mes envies et comment je vais au bout tellement ils m’animent ».

Certes flattée par sa demande, cela reste un sacré challenge de parler de moi.

Nous voilà jeudi, troisième jour du séminaire où l’objectif de la journée est de passer à l’action. Question d’engagement

Après deux jours de prise de conscience des enjeux de la planète et de l’ADN de l’entreprise, ce n’est pas le tout de savoir, maintenant, il faut agir …

Parler de l’engagement, à travers ma pratique sportive

Je vous promets que je n’en mène pas large… Lorsque Denis Cocquet introduit la conférence, je ressens ce petit stress déstabilisant et enivrant en même temps. C’est à mon tour de témoigner de comment fonctionne l’engagement dans ma vie. Et pour cela, je décide d’évoquer ce que je maîtrise le mieux : mon engagement dans le sport.

Se replonger dans mes engagements sportifs marquants

Je commence par projeter un film de 6 minutes pour illustrer 3 évènements sportifs dans lesquels je me suis engagée. Je m’efforce de ne pas regarder le film car il me reconnecte immédiatement à des moments forts, émotionnellement parlant.

  • Avant de courir le Marathon Des Sables, je n’avais couru qu’un trail de 30 km avec dossard,
  • Avant la Laponie, je n’avais jamais chaussé de ski de rando nordique,
  • Avant le Mont Blanc, je n’avais jamais fait d’Alpinisme.

Ces trois expériences m’ont prouvée que même si je ne sais pas et ne connais pas tout, je ne me donne pas la possibilité de croire que je pourrai échouer.

De cette idée folle, je vois un objectif qui me fait rêver par ses paysages, par ce qu’on m’en a raconté : « Je me vois dedans ».

Ma façon de m’engager, c’est de ne pas réfléchir et y aller

Sans trop réfléchir à comment je vais faire ou si c’est atteignable, je signe.

Parce que je sais que l’objectif prend tout un sens pour moi. Assez tôt dans ma préparation, je réponds à la question « en quoi est-ce important pour moi de réussir cet objectif ? Courir le MDS, traverser la Laponie, pour quoi faire ? »

Tant que je ne sens pas la réponse cohérente avec moi, mon intensité d’entraînement n’est pas optimale.

Maintenant que j’ai signé, il n’y a plus qu’à s’entrainer !

À partir de ce moment-là, je m’entraîne avec assiduité, rigueur et exigence. J’enchaine les entrainements. Ils prennent une place dans mon agenda comme toute autre activité.

Je reste imperturbable face à la météo qui pourrait me donner envie de rester au chaud, j’admire les lieux dans lesquels je suis pour m’entraîner, ça me connecte à mon plaisir, comme une chance de vivre cela.  Et de là, de cet esprit, je m’engage, à atteindre mes objectifs.

Et très vite je coupe les interférences saboteuses à mes engagements…

… De trois façons compilées :

  • Rencontrer des personnes ayant réalisé ces mêmes engagements sportifs avant moi, pour qu’elles me racontent leur aventure et que je ne commette pas les mêmes erreurs qu’elles. Saisir leurs astuces. Aller chercher du conseil sur le matériel ou les matériaux les plus adaptés au chaud ou au froid.
  • S’éloigner des personnes qui projettent sur moi leur propre peur et en étant eux même en stress. C’est assez simple de les reconnaître par leur question et leur non-verbal inquiet.
  • Encore cette part d’insouciance pour éviter de donner de la matière à mon mental. Si je pense avant à tout ce qu’il va falloir faire, à tout ce qui peut se passer pendant…. Mon mental va s’emballer. Alors ne pas savoir est un élément de ma sérénité.

Le jour-J, je gère les imprévus, et je redonne du sens, car parfois cela ne se passe pas comme je l’avais imaginé.

Le plus gros imprévu que j’ai eu à gérer était au Marathon des Sables. Après 4 jours de course, la fatigue se fait sentir. Les émotions sont à fleur de peau. L’organisateur de course réuni tout le camp pour nous apprendre la mort d’un coureur. Après l’étape longue de 80km, il ne s’est pas réveillé alors qu’il avait franchi la ligne en pleine forme. Cette info, je la prends comme une claque. « Je ne suis pas venue pour ne pas revenir ». Au calme, je fais le point avec moi-même, j’accueille mes émotions et je comprends que ma place est là : continuer à courir, aller au bout de mon objectif, sera ma manière de rendre hommage à ce coureur. Mon engagement, il était devenu pour lui.

Dans ces expériences, je me sens pleinement vivante, je vis chaque instant avec tous mes sens en éveil et j’emmagasine…J’en prends plein les yeux, plein le nez, plein le cœur… Mon engagement, il est animé de toutes ces expériences de vie que cela va me faire vivre.

En gros je savoure.

infographie processus de l'engagement